dimanche 24 octobre 2010

Une Nouvelle aventure de Marcellin

Tranche d’âge : 4 – 6 ans
Durée : 5 mn

Dring… Dring…Dring… Marcellin répond au téléphone qui sonne et reconnaît la voix de Gramounette, sa grand-mère qu’il aime tant. Elle lui dit :
- Veux-tu que je t’emmène aux châtaignes demain matin ?
Marcellin est très content, il est toujours prêt à suivre sa grand-mère. Il lui envoie un gros bisou et raccroche le téléphone.
Le soir, avant de se coucher, il demande à Maman Lapin :
- C’est loin, Châtaigne ?
La maman ne comprend pas la question de son petit lapin et lui demande des explications. Quand enfin, elle comprend ce qu’il a voulu dire, elle rit de l’innocence de son enfant et lui dit :
- Mais voyons, Marcellin, « châtaigne » n’est pas un lieu. On dit « aller aux châtaignes » comme on dit « aller aux champignons », ça veut dire qu’on va ramasser des châtaignes ou des champignons.
- Ouais ! s’écrie le petit lapin. Et on peut les manger ?
- A condition de les faire cuire. Tu verras ça avec ta grand-mère, elle a sa technique !

La lendemain matin, Marcellin est fin prêt quand arrive Gramounette.
- Regarde, lui dit-il, j’ai mis trois paires de gants pour ne pas me piquer.
- En effet, tu as des mains de géants !
Sans tarder, ils se retrouvent tous les deux dans la petite auto de Gramounette qui les emmène au parc. Un regard émerveillé sur les couleurs flamboyantes de l’automne et les voilà installés sous un châtaigner gigantesque.
- Le problème, vois-tu mon petit Marcellin, avertit Gramounette, c’est que nous ne sommes pas les premiers et qu’il faudra aller chercher les plus grosses châtaignes directement dans les bogues. Ce sont ces boules piquantes qui ressemblent à des bébés hérissons.
- Je n’ai pas peur, répond Marcellin, j’ai mes gants !
- Alors allons-y, petit lapin !
Marcellin fait comme sa grand-mère, il ouvre la bogue avec le bout de ses bottes pour faire sortir les fruits. Il y en a deux ou trois, plus ou moins grands. C’est drôle, ils sont cloisonnés comme des frères jumeaux et ils ont sur la tête une jolie petit houppette. Mais impossible de les prendre avec les gants qui se retrouvent vite dans les poches. Marcellin fait alors bien attention, il prend même un petit bâton pour éloigner les châtaignes des bogues. Tout va bien, il est très content. Bientôt on ne voit plus le fond de son panier. Mais il voudrait aller plus vite, alors il oublie toutes les précautions et ouille ! ouille ! ouille ! ça pique ! Quand il voit qu’un piquant est resté dans sa peau, il se met à trépigner et il crie :
- J’ veux plus ramasser les châtaignes, j’ veux rentrer. J’veux rentrer à la maison.
Et lorsque sa grand-mère arrive pour le consoler, une grosse larme coule sur sa joue.
- Ne t’inquiète pas Marcellin, je vais d’abord enlever ce méchant piquant. Hop, ça y est !
Puis Gramounette souffle sur le minuscule point rouge laissé sur la peau et masse doucement le doigt de Marcellin. Voilà, il n’y a plus rien et le petit lapin demande :
- Je peux aller aux jeux ?
- Bien sûr, Petit Lapin, amuse-toi bien !
Gramounette continue à remplir son panier tout en surveillant de loin son petit Marcellin. Elle distingue une autre silhouette qui joue avec lui. Elle porte une robe rouge et une belle chevelure brune. Serait-ce Elvire, la petite fille de son amie Clémentine ?
Bientôt les deux enfants arrivent en courant et Marcellin s’écrie :
- On a trouvé un meilleur coin ! Regarde, les châtaignes sont plus grosses et les bogues sont moins piquantes !
- C’est parce que ce ne sont pas des châtaignes, prévient Gramounette, ce sont des marrons. Et il faut faire bien attention car ils sont toxiques. Regardez, précise-t-elle, ils sont tout ronds et n’ont pas la petite houppette des châtaignes. Dommage, nous aurions pu remplir nos paniers beaucoup plus vite.
- T’inquiète pas, on va t’aider tous les deux maintenant. T’es d’accord, Elvire ?
Marcellin est très fier de montrer la technique des bottes et du bâton mais la petite fille se laisse prendre exactement comme lui et se met à pleurer en découvrant le piquant planté dans son index.
- Ne t’inquiète pas, Elvire, dit-il à son amie, je vais d’abord enlever ce méchant piquant. Hop, ça y est !
Puis il souffle sur le minuscule point rouge laissé sur la peau et masse doucement le doigt de la petite fille. Voilà, il n’y a plus rien, Elvire sèche ses larmes et Marcellin lui sourit tendrement.
C’est à ce moment là que Gramounette déclare :
- J’ai fini ! Grâce à vous deux, j’ai assez de châtaignes pour tout l’hiver. Un peu trop d’ailleurs pour moi toute seule !
Puis elle fait semblant de réfléchir et dit à Elvire :
- Voudrais-tu venir manger les châtaignes grillées avec Marcellin ? On fera un grand feu dans la cheminée et je vous montrerai ma super technique pour obtenir les meilleures châtaignes grillées du monde ! Bien craquantes, bien croquantes et vraiment délicieuses !
Elvire semble bien intéressée puis elle court rejoindre ses parents.
Quand Gramounette et Marcellin quittent le parc, le petit lapin demande à sa grand-mère :
- Tu crois qu’elle viendra ?
- J’en suis sûre, répond Gramounette.
Marcellin lève alors les deux bras au ciel puis s’écrie :
- J’adore les vacances !