dimanche 3 octobre 2010

Marcellin à l'école

Tranche d’âge : à partir de 4 ans
Durée : 3mn 30

Déjà un mois de passé depuis la rentrée.
Marcellin a une bonne nouvelle à apprendre à sa maman :
- Maman, maman, j’ai fini mes études !
- Mais, comment ça, Petit Lapin ?
- Ce matin, j’ai écrit Papa Lapin et Maman Lapin, alors je n’ai plus besoin d’aller à l’école !
Maman Lapin essaie de raisonner Marcellin, mais rien n’y fait.
Le petit Lapin lui explique qu’il en a assez de la routine,
que ses amis ne sont pas marrants,
et qu’il en sait plus que la maîtresse sur le foot.

Maman lapin est bien embarrassée, elle espère
que Marcellin aura changé d’avis demain matin.
Mais le lendemain, elle comprend vite
qu’il n’en est rien.
Elle le retrouve pelotonné au fond de son lit,
alors qu’à la même heure d’habitude,
il s’affaire autour de ses jouets et de ses cahiers.

Elle lui prend la main et dit :
- Viens, Petit lapin, je vais te préparer le meilleur petit déjeuner du monde.
- Oh, ne t’embête pas, Maman, tu sais bien que je ne vais pas à l’école ce matin !
Maman Lapin prend tout à coup un air plus ferme et ajoute :
- Ne fais plus le malin, Marcellin, tu dois y aller. Maintenant, lève-toi sans traîner !

Et c’est exactement ce que fait Marcellin.
Mais dès qu’il se retrouve sur ses pattes,
Ses oreilles se redressent, ses poils se hérissent,
ses pattes de devant menacent sauvagement Maman Lapin, et paf !
Il tombe, raide comme un morceau de bois,
Sur le parquet de la chambre.

Maman Lapin est affolée.
Vite, vite, les pompiers !
Le temps d’aller chercher le téléphone et de faire le numéro,
Marcellin bouge une patte, puis l’autre.
Maman Lapin a eu si peur,
que sur sa belle fourrure
dégoulinent de grosses gouttes de sueur.
Maintenant, elle ne sait plus quoi faire,
mais elle n’ose plus parler d’école à son Petit lapin.

Elle téléphone à son travail, dit que son Petit Lapin est malade
et qu’elle doit rester à la maison pour s’en occuper.

Pendant la matinée, tout va bien.
Mais l’après-midi, le Petit Lapin s’ennuie.
Ils réclame Fulbert et Victorien, ses copains.
Mais Maman Lapin lui dit :
- Ils sont tous à l’école, voyons Petit Lapin. Peut-être
devrais-tu y aller aussi demain ?
- Non, non, je n’irai pas à l’école.
Et il se remet à trembler de tous ses membres.
Maman Lapin comprend alors que ce n’est pas encore le moment.

Mais elle doit retourner au travail.
C’est Gramounette, qui prend le relais pour garder Marcellin.
Elle lui propose de cueillir des fleurs pour sa maîtresse.
Il choisit alors les roses les plus belles du jardin :
une rose bien rouge et qui sent bon,
une autre d’un rose très tendre et une autre toute blanche.

Le lendemain, ils vont ensemble offrir ces roses à la maîtresse.
- Oh, dit-elle, comme c’est gentil de m’apporter les fleurs que je préfère.
Sais-tu comment s’appellent ces belles roses, Marcellin ?
Voyant l’air interrogateur du Petit lapin, elle explique :
Voici la Fée des Neiges, si blanche, si fraîche.
Celle-ci, qui nous offre ses pétales rosés, c’est la New Dawn,
Cela veut dire « l’aube nouvelle », comme c’est joli, n’est-ce pas ?
Et celle qui embaume ton joli bouquet,
C’est la rose Victor Hugo, notre grand poète.
Elle est comme lui, fougueuse et passionnée.

Marcellin est très impressionné,
Il ne savait pas que sa maîtresse connaissait aussi bien les roses
et les poètes.
Sur le chemin du retour, il annonce à Gramounette :
- Demain, j’irai à l’école. Crois-tu qu’ils seront là mes copains et
que la maîtresse voudra bien ?
- Je crois que tout le monde sera bien content, répond la grand-mère du Petit Lapin.