dimanche 28 mars 2010

Allez, hop, au jardin !

Tranche d'âge : 3 - 4 ans
Durée : 3mn 30

Les amis, voici une nouvelle aventure de Marcellin, le petit lapin. Souvenez-vous, je vous ai déjà raconté une histoire avec Marcellin. C’était au mois de février, le temps des crêpes et des galettes. Celles de Marcellin et de ses copains faisaient de sacrées galipettes et ne voulaient pas rester dans l’assiette. Mais heureusement, ils n’étaient pas seuls, les petits lapins, il y avait Gramounette, la grand-mère Lapin, spécialiste de la galette. Tout s’était donc bien terminé pour nos petits lapins. Et aujourd’hui, c’est une nouvelle histoire qui commence !

Aujourd’hui, c’est mercredi.
C’est le jour de Gramounette
qui vient chercher ses petits lapins,
Pour les emmener au jardin.
Chouette !

- Venez vite, les enfants, il est arrivé !
crie-t-elle d’un ton enjoué.
- Qui ça, le Père Noël ? demande Marcellin.
- Mais non, voyons, petit Lapin,
c’est le printemps qui est arrivé !
Il a déposé de jolies couleurs
Partout dans les jardins.
Vous allez vous serrer dans ma petite auto,
Je vous emmène à la colline aux oiseaux.

Les petits lapins sont très impressionnés par les allées toutes fleuries.
- Ce sont des pensées, explique le jardinier devant l’air étonné de Colin,
le petit frère de Marcellin.
- Oh ! Les belles pensées ! s’exclame Colin.
Une pensée pour Maman, dit-il en montrant de belles pétales d’un jaune éclatant,
Une pensée pour Papa, en désignant les fleurs bleues,
et une pensée pour Grand-Père Lapin qui n’est plus là »,
dit-il en levant les bras au ciel.
- Et celle-ci est pour toi, dit le jardinier,
content d’offrir un pied de pensées bicolores,
au petit lapin au grand cœur.

Dans une autre allée, c’est le vent qui leur offre
les délicieux parfums des jonquilles et des jacinthes,
des giroflées et des narcisses.

- Gramounette, viens voir les toutes petites fleurs !
dit Marcellin en montrant des violettes sauvages,
qui poussent à l’orée du petit bois de la colline.

Et pendant que ses frères admirent le jaune des forsythias,
le rouge des camélias et le rose des magnolias,
Marcellin suit pas à pas les petites violettes.
Elles l’emmènent un peu plus loin, toujours plus loin,
Il y en a tant !
Si bien que tout à coup, il ne voit plus personne et crie :
- Attendez-moi !
Mais pas de réponse, il est tout seul.
Les violettes ne l’intéressent plus,
Il est perdu.

Dans la poitrine de Marcellin,
il y a un petit cœur qui bat,
qui bat si fort qu’il lui fait mal.

Et Gramounette qui l’aime tant,
Et son papa et sa maman !
Comment vont-ils supporter d’avoir perdu
leur petit Lapin Marcellin ?
Et où va-t-il dormir ?
Que va-t-il manger ?
Il fait froid tout à coup,
L’hiver est donc déjà revenu dans la colline ?

Marcellin décide de rester là,
plutôt que de s’enfoncer encore dans le bois.
Il attend. Il attend longtemps,
Les bruits sont inquiétants.
Y-a-t-il des monstres par ici ? Peut-être !
Il veut crier mais la voix ne sort pas.

Tout à coup, un bruit plus important, plus inquiétant.
C’est peut-être un sanglier sauvage ?
Ou bien un loup affamé ?

Mais non, c’est Gramounette ébouriffée
qui a enfin trouvé son petit lapin.
- Oh mon petit Marcellin,
je t’ai cherché partout.
Viens vite me faire un gros câlin.

Aussitôt Marcellin se pelotonne
Dans les bras de Gramounette.
Il sent son cœur qui sonne,
Son cœur qui tonne.
Elle aussi a eu peur.

Ensemble ils retrouvent les frères de Marcellin
et tous sont bien contents.
Ils crient :
- Vive le printemps !
Vivent Marcellin et tous les petits Lapins,
Vive Gramounette qui est très chouette !
Et ils sortent de la colline aux oiseaux
En se tenant tous par la main.